n°11
1er novembre 2007

NB : Ce Périodique est diffusé afin que plus personne ne puisse dire "Oh, je ne le savais pas..."

Sommaire

1.     Nouvelles du Vietnam
1.1.     30.000 grévistes dans la province de Bình-Dương
1.2.     Les manifestations des paysans contre la corruption et la spoliation de leurs terres continuent à Tiền-Giang           (sud VN) et Nghệ-An (centre VN)
1.3.     La répression contre les dissidents continue... M. Nguyễn Phương Anh violemment agressé par la police et           Mme Trần Khải Thanh-Thủy empoisonnée dans sa prison à l' Aminopterin (poison contre les rats)
1.4.     Les Vénérables Thích Quảng Độ (Saigon) et Thích Thiện Hạnh (Huế) reçoivent la visite des représentants de           l'US Commission on International Religious Freedom et de l'Ambassadeur de Suède
1.5.     Trần Văn Bá reçoit, à titre posthume, la prestigieuse 2007 Truman-Reagan Medal Of Freedom
1.6.     L'Ambassadeur américain au Vietnam Michael Michalak rencontre les représentants de la Communauté           Vietnamienne de Californie
1.7.     Classement mondial de la liberté de la presse 2007 de Reporters Sans Frontières : le Vietnam communiste           occupe la 162è place sur 169...

2.     Nouvelles du monde
2.1.     Birmanie : les bonzes bouddhistes reprennent la lutte
2.2.     Le Dalaï Lama honoré par les Etats-Unis et le Canada : colère de la Chine communiste
2.3.     XVIIe Congrès du Parti Communiste Chinois

3.     Agenda

1. Nouvelles du Vietnam

1.1.     30.000 grévistes dans la province de Bình-Dương

Selon l'AFP , 30.000 travailleurs ont entamé une grève simultanée dans 38 sociétés appartenant en majorité à des investisseurs étrangers (taiwanais, coréens, etc...) pour demander une amélioration de leurs conditions de travail.
Avec un salaire mensuel de 50 US$ (35 €...) et sans aucune couverture sociale, la situation est vraiment dramatique pour l'ensemble du monde du travail au Vietnam.
Pour rappel, le droit de grève est strictement interdit (arrêté ministériel 122/2007/NŠ-CP du 30.07.2007, dans les secteurs ‘indispensables à la bonne marche de l'économie nationale' : électricité (production et distribution), chemins de fer, transport aérien, postes et communications, agriculture et pêche, et d'autres secteurs fournissant des services publics...
Pour rappel, les syndicats indépendants sont strictement interdits, et leurs dirigeants sont en prison depuis des années.
http://newsinfo.inquirer.net/breakingnews/world/view_article.php?article_id=94817

(voir
Annexe 1 : les syndicalistes emprisonnés / liste des 48 démocrates emprisonnés par le régime communiste vietnamien – VNN-B n° 2 du 15 mai 2007
Annexe 2 : Strike wave hits factories in southern Vietnam)

Interpellons nos responsables politiques et syndicaux
pour qu'ils réagissent et interviennent en faveur de ces démocrates !
Aux responsables des mass-médias :
depuis quand date votre dernier article sur la situation catastrophique des Droits de l'Homme au Vietnam ?

1.2.     Les manifestations des paysans contre la corruption et la spoliation de leurs terres continuent à Tiền-Giang           (sud VN) et Nghệ-An (centre VN)

26.10.2007 : malgré la répression brutale de la police communiste le 18 juillet dernier à Saigon, environ 500 paysans de Tiền-Giang se sont encore rassemblés devant le Comité Populaire pour protester contre la corruption des autorités et la spoliation de leurs biens.
A Nghệ-An, le même jour, la police communiste a chargé contre les paysans-manifestants, faisant plusieurs blessés et arrêtant plusieurs personnes...

1.3.     La répression contre les dissidents continue... M. Nguyễn Phương Anh violemment agressé par la police et           Mme Trần Khải Thanh-Thủy empoisonnée dans sa prison à l' Aminopterin (poison contre les rats)

1.3.1 . Le 31.10.2007, le démocrate dissident Nguyễn Phương Anh et ses amis ont rendu visite à un autre démocrate, M. Vi Šức Hối (ancien important dirigeant communiste de Lang-Son, limogé depuis mai 2007 pour avoir critiqué le Parti communiste vietnamien – voir VNN-B n°8 du 15.09.2007). La police communiste est intervenue et a violemment ‘tabassé' M. Nguyễn Phương Anh et l'ont emmené, inconscient au poste de police. Laissé sans soin malgré ses blessures, M. Nguyễn Phương Anh a subi un interrogatoire toute une journée et a finalement été relâché, non sans avoir reçu les menaces de nouvelles ‘corrections' s'il persistait dans ses activités ‘anti-gournementales'.
Interviewé par Radio Free Asia, M. Nguyễn Phương Anh a confirmé : “je continuerai ma lutte pour la Démocratie. Ils peuvent m'emprisonner ou me torturer... Je n'ai pas peur... ».

1.3.2. Mme Trần Khải Thanh-Thủy, écrivain, emprisonnée depuis le 21.04.2007 pour « propagande contre le gouvernement » (en fait, elle soutient les paysans qui manifestent contre la corruption des autorités et la spoliation de leurs terres) est victime d'empoisonnement de la part des autorités pénitentiaires : une dose d'aminopterine (poison pour tuer les rats) est ajoutée à sa ration alimentaire journalière !
Pour rappel, Mme Trần Khải Thanh-Thủy est co-lauréate avec 7 autres dissidents vietnamiens du Prix Hellman-Hammet 2007 décerné par Human Rights Watch.

Nous demandons à toutes les institutions internationales et les gouvernements de tous les pays d'intervenir immédiatement auprès des autorités communistes vietnamiennes afin de sauver Mme Trần Khải Thanh-Thủy !!!

(voir Annexe 3) 

1.4.     Les Vénérables Thích Quảng Độ (Saigon) et Thích Thiện Hạnh (Huế) reçoivent la visite des représentants de           l'US Commission on International Religious Freedom et de l'Ambassadeur de Suède

1.4.1. Une délégation de l'US Commission on International Religious Freedom est en visite au Vietnam depuis le 21.10.2007. Elle a rencontré les autorités communistes de même que les dissidents démocrates vietnamiens.
Le 26.10.2007, la délégation comprenant M. Michael Cromatie, Président de la Commission , Mmes Felice D. Gaer et Katia Bennet et MM. David B. Dettoni, Scott Felipse et Tad Stankhe, s'est entretenue pendant 2 heures avec le Vénérable Thích Quảng Độ (lauréat du prix Rafto 2006 des Défenseurs des Droits de l'Homme), dignitaire de l'Eglise Bouddhique Unifiée du Vietnam (interdite par le régime) sur la situation des droits religieux au Vietnam, à la pagode Thanh-Minh Thiền-Viện, Saigon, où le Vénérable est assigné à résidence.
Le lendemain, la délégation est allée à Huế pour rencontrer le Vénérable Thích Thiện Hạnh à la Pagode Báo-Quốc.

1.4.2. L'Ambassadeur de Suède au Vietnam, SE M. Rols Bergman, accompagné de Mme Marie-Louise Thaning et un membre de l'ambassade, a également rendu visite au Vénérable Thích Quảng Độ le 30.10.2007. L'entrevue de 2 heures portait sur la situation de l'Eglise Bouddhique Unifiée du Vietnam.
Espérons que notre Ambassadeur de Belgique à Hanoi prendra aussi l'initiative de rencontrer les dissidents vietnamiens !

1.5.     Trần Văn Bá reçoit, à titre posthume, la prestigieuse 2007 Truman-Reagan Medal Of Freedom

Cette prestigieuse médaille est attribuée chaque année par la Fondation « Victims of Communism Memorial Foundation » à des « personnes ou des institutions ayant démontré toute leur vie leur engagement pour la liberté, la démocratie et leur opposition au communisme et toute autre forme de tyranie ».
Parmi les précédents lauréats, on compte des noms illustres comme, entre autres, Vaclav Havel, Lech Walesa, Elena Bonner, et le Pape Jean-Paul II.
Cette année 2007, 2 autres personnalités partagent le Prix avec Trần Văn Bá : le Député américain Dana Rohrabacher (California) et le Dr. Janos Horvath (Hongrie).
Pour rappel, Trần Văn Bá, ancien Président de l'Association Générale des Etudiants Vietnamiens de Paris, ancien assistant de Raymond Barre à l'Université Paris-Nanterre, a rejoint dans le maquis le Front Unifié des Forces Patriotiques de Libération du Sud-Vietnam le 06.06.1980 pour combattre le régime communiste. Arrêté en septembre 1984 par un certain policier du nom de Nguyễn T?n Dung (l'actuel Premier Ministre communiste...), Trần Văn Bá fut condamné à mort après une parodie de « justice » et exécuté par le régime communiste le 08.01.1985.
Une rue porte son nom à Falls Church, Virginia (USA) et 2 plaques commémoratives ont été apposée à Liège (Belgique) pour perpétuer son exemple.

(Voir Annexe 4 : 2007 Truman-Reagan Medal Of Freedom)

1.6.     L'Ambassadeur américain au Vietnam Michael Michalak rencontre les représentants de la Communauté           Vietnamienne de Californie

Nouvel ambassadeur, nouvelle approche? A l'inverse de ses prédécesseurs MM. Pete Peterson et Michael Marine, qui n'ont jamais ... osé rencontrer la communauté vietnamienne aux Etats-Unis, M. Michael Michalak, en fonction depuis 2 mois à Hanoi, a répondu favorablement à l'initiative de la Députée Loretta Sanchez d'organiser une rencontre avec les représentants de la communauté vietnamienne en Californie, à Little Saigon, le 14.10.2007. Devant un auditoire de 250 personnes représentant les associations, médias et partis politiques vietnamiens, entouré de Mme Loretta Sanchez, de MM. Dana Rohrabacher et Ed Royce, Députés, et de M. Thomas J. Bohigian, représentant la Sénatrice Barbara Boxer, M. Michael Michalak a répondu d'une manière ... diplomatique... aux critiques des intervenants, tant de la part des élus américains que de la part des représentants de la communauté vietnamienne, sur la politique américaine vis-à-vis des atteintes aux Droits de l'Homme commises par le régime communiste vietnamien.
Est-ce le début d'une amorce d'une nouvelle politique de la diplomatie américaine au Vietnam ?
Au fait, et si l'Ambassadeur de Belgique à Hanoi, quand il sera de passage à Bruxelles, se donnait la peine de rencontrer les Représentants de la communauté vietnamienne en Belgique ?

1.7.     Classement mondial de la liberté de la presse 2007 de Reporters Sans Frontières : le Vietnam communiste           occupe la 162è place sur 169...

Dans le classement 2007, la première place est revenue à l'Islande. La Belgique est classée 5e , l'Allemagne, 20e , le Royaume-Uni, 24e, la France 31e , les Etats-Unis, 48e , et le Vietnam communiste, 162e ... sur 169, devant la Chine , la Birmanie , Cuba, l'Iran, le Turkménistan, la Corée du Nord et l'Erythrée...
Sans commentaire...
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24011

(voir Annexe 5)

2.     Nouvelles du monde

2.1.     Birmanie : les bonzes bouddhistes reprennent la lutte

Malgré la répression sanglante des 26 et 27 septembre 2007 (200 tués et des milliers d'arrestations), 200 bonzes bouddhistes ont bravé le régime totalitaire birman par une marche pacifique dans les rue de Pakokku.
Ce regain de contestation coïncide avec le retour en Birmanie de l'émissaire des Nations unies, Ibrahim Gambari, dont la mission est de rapprocher la junte birmane et l'opposition démocratique.
http://www.lefigaro.fr/international/20071101.FIG000000187_les_moines_birmans_reprennent_la_lutte.html

(voir Annexe 6)

Nous soutenons la lutte du peuple birman pour la démocratie dans leur pays et vous invitons à signer la pétition que lance Amesty International :
http://www.amnestyinternational.be/doc/article11770.html#form68

2.2.     Le Dalaï Lama honoré par les Etats-Unis et le Canada : colère de la Chine communiste

Le 17.10.2007, le Dalaï Lama a été décoré par le Président Bush de la Médaille d'or du Congrès. C'est la première fois qu'un président américain apparaît en public aux côté du Dalaï Lama.
La Chine communiste a violemment protesté...
Poursuivant sa tournée en Amérique, le Dalaï Lama est allé au Canada, où il a également reçu un accueil chaleureux des autorités.
Après avoir été fait Citoyen Honoraire du Canada (titre qui n'a été attribué à ce jour qu'à 4 personnalités : le leader sud-africain Nelson Mandela, le diplomate suédois Raoul Wallenberg et l'opposante birmane, Aung San Suu Kyi), le Dalaï Lama a été reçu par le Premier Ministre Stephen Harper, dans un bureau de fonction officiel, ce qui constitue aussi une première.
La Chine communiste a, cette fois aussi, encore violemment protesté...

Pour notre part, nous ne pouvons nous empêcher de penser, avec honte, aux « décisions courageuses » du gouvernement belge d'interdire, par 2 fois, la visite du Dalaï Lama en Belgique l'année dernière...

http://www.lefigaro.fr/international/20071017.WWW000000513_george_bush_rend_hommage_au_Dalaï_lama.html
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2007/10/29/002-Dalaï-lama_parlement.shtml?ref=rss

(Voir Annexes 7 et 8)

2.3.     XVIIe Congrès du Parti Communiste Chinois

Le XVIIe du Parti Communiste Chinois qui s'est achevé le 21.10.2007 a consacré la mainmise totale de M. Hu Jintao sur la direction du parti et donc du pays... Il a été réélu pour un mandat de cinq ans comme Premier Secrétaire du Parti, et cumule bien entendu la fonction de Président de la République.
Le Comité permanent du Bureau politique du parti est composé de 9 membres, dont 4 nouveaux venus. Ils remplaceront un membre décédé et 3 membres non réélus : Zeng Qinghong (vice-président de la République , considéré par certains analystes comme un rival de Hu Jintao), Luo Gan et Wu Guanzheng.
http://www.rtlinfo.be/news/article/47697/--Fin+du+17e+congr%C3%A8s+du+Parti+communiste+chinois,+la+direction+remani%C3%A9e

(Voir Annexe 9)

3.     Agenda novembre 2007

03.11.07 : Pagode Tụê-Giác, à Liège : visite et sermon du Vénérable Thích Trí Minh
14.11.07 : Cérémonie de Commémoration / Boat People – Stèle de Remerciements au Parc d'Avroy, Liège

Annexes

Annexe 1 : les syndicalistes emprisonnés - extrait / liste des 48 démocrates emprisonnés par le régime communiste vietnamien – VNN-B n° 2 du 15 mai 2007) :

2.        Doan Huy Chuong aussi connu comme Hoang Huy Chuong, né en 1985, ouvrier dans la Zone Industrielle de Bien Hoa 2, membre de l'Organisation Unifiée des Ouvriers - Agriculteurs du Viet Nam, arrêté le 14 novembre 2006 à Dong Nai, détenu à la prison B5 à Dong Nai.
3.        Doan Van Dien , père de Doan Huy Chuong, arrêté le 15 novembre 2006, réside à Dinh Quan, né en 1954, Mennonite, détenu auparavant le 11 Septembre 2006 pour activités religieuses. Membre de l'Organisation Unifiée des Ouvriers - Agriculteurs du Viet Nam.
5.        Ho Thi Bich Khuong , avocate des droits des agriculteurs, détenue le 25 avril 2007, emmenée d'un cybercafé, village de Nam Anh, district Nam Dan, Nghe An.
9.      Lê Ba Triêt , homme d'affaires, arrêté le 18 novembre 2006 à Saigon, suspecté d'appartenance à l'Organisation Unifiée Ouvriers – Agriculteurs du Viet Nam, emprisonné au n° 4 Phan Dang Luu , District Binh Thanh, Saigon.
20.      Nguyen Tan Hoanh , fondateur de l'Organisation Unifiée Ouvriers – Agriculteurs du Viet Nam, arrêté le 15 novembre 2006 dans la province de Dong Nai, détenu à la prison B5 à Dong Nai, né en 1984, était un ouvrier chez Seafood Import/Export Company à Dien Ban, Quang Nam, déplacé à Saigon, leader de plusieurs grèves au travail.
25.      Nguyen Thi Tuyet , ouvrière et membre de l'Organisation Unifiée Ouvriers – Agriculteurs du Viet Nam, a rallié plusieurs grèves de travail à Dong Nai, arrêtée le 15 novembre 2006 à Saigon, aucune nouvelle.
26.      Nguyen Tuan , artiste/peintre, arrêté le 18 novembre 2006 à Saigon, suspecté d'appartenir à l'Organisation Unifiée Ouvriers – Agriculteurs du Viet Nam, emprisonné au n° 4 Phan Dang Luu.
37.      Tran Quoc Hien , porte-parole de l'Organisation Unifiée Ouvriers – Agriculteurs du Viet Nam et du Bloc 8406, arrêté le 12 janvier 2007 et détenu au n° 4 Phan Dang Luu , Saigon.
38.      Tran Thi Le Hang , alias Nguyen Thi Le Hong, fondatrice de l'Organisation Unifiée Ouvriers – Agriculteurs du Viet Nam, arrêtée le 15 novembre 2006 en province de Dong Nai, détenue à la prison B5 à Dong Nai, née en 1959, agricultrice et ouvrière, impliquée dans plusieurs grèves de travail.


Annexe 2 : Strike wave hits factories in southern Vietnam

http://newsinfo.inquirer.net/breakingnews/world/view_article.php?article_id=94817

Agence France-Presse
Last updated 05:54pm (Mla time) 10/16/2007

HANOI -- About 30,000 Vietnamese workers have gone on strike in some 38 foreign and locally owned companies this month in a southern province near Ho Chi Minh City , an official and state media said Tuesday.

Workers at the plants in Binh Dương, including at South Korean and Taiwan-owned factories, were unhappy with their salaries and working conditions, including in some cases the quality of canteen food, reports said.

Nguyen Phung Trung, deputy director of the provincial department of labor, invalids and social affairs, told AFP that since October 1, about 30,000 workers from 38 mostly foreign invested companies had walked off the job.

Thousands of workers at a Taiwanese footwear company had gone on strike early last week, demanding better pay and conditions, he said, adding that most had returned to work Monday so they would keep their jobs.

The state-controlled Thanh Nien daily reported that employees at a South Korean firm in the Song Than Industrial Park had also gone on strike.

"Relations between employers and disaffected workers, mostly from Binh Dương-based Taiwanese and Korean firms, had apparently soured over poor salaries and rigid working conditions," the report said.

Vietnam , a country of 84 million where many factory workers earn as little as 50 dollars a month, has become a popular destination for foreign producers of footwear, textiles, food stuffs, electronics and automobiles.

Labor unions independent of the ruling Communist Party are banned, and industrial relations experts say that most workplaces currently lack transparent arbitration mechanisms to settle labor disputes.

Activists of the banned United Workers-Farmers Organization, a group which has demanded the right to form independent labor unions, say police have arrested and jailed several of its members over the past year.

Annexe 3 : Sauvons Mme Trần Khải Thanh-Thủy

To: The Leaders of all Nations
The United Nations Organization
The International Organizations that are supporting Freedom, Democracy Movements.

Subject: The Communist Vietnam is poisoning Ms Tran Khai Thanh Thuy

URGENT .

We were informed by our cells in Vietnam that the Communist authorities are poisoning Ms Tran Khai Thanh Thuy by adding to her daily meals with a little amount of Aminopterin. This substance has been used to produce the rat poison. For years, children in Northern Vietnamese provinces have been killed by eating this poison they mistook with candies.

Consuming daily a little amount of this poison will cause nausea, dizzy, and coughing with blood.

Ms. Tran Khai Thanh Thuy is a writer who has been helping poor and oppressed people in Vietnam to request the Communist government to return their real estates and properties taken by force since the rise of the Communists. She was accused of violation the article 88 of the Vietnamese penal code (distribute the information that may cause harm to the government) and was imprisoned without due process and trial.

Because the accusation is baseless, the Vietnamese wants to kill her instead of bringing to the court where the international community
would consider it a kangaroo court.

Please, have a sympathy to a weak woman who has just struggled for the human rights for her people, and with all means and capacities, stop the Vietnamese Communists to perform the evil crime on Ms. Tran Khai Thanh Thuy.

Please, act now or it will be too late.

We, all Vietnamese overseas appreciate your help.

Annexe 4 : 2007 Truman-Reagan Medal Of Freedom

Rohrabacher, Horvath, Ba Will Receive 2007 Truman-Reagan Medal Of Freedom

Presentations To Be Made at the Embassy of Hungary Nov. 15

U.S. Representative Dana Rohrabacher of California , Dr. Janos Horvath of Hungary and the late Trần Văn Bá of South Vietnam are the 2007 recipients of the Truman-Reagan Medal of Freedom. The Medal of Freedom is awarded each year by the Victims of Communism Memorial Foundation to those individuals and institutions that have demonstrated a life-long commitment to freedom and democracy and opposition to communism and all other forms of tyranny.

The presentations will be made Thursday evening, November 15, at the Embassy of Hungary with the Ambassador of Hungary, His Excellency Ferenc Somogyi, as co-host of the event.

Congressman Rohrabacher is a senior member of the House Foreign Affairs Committee and one of the four original Congressional co-sponsors of PL 103-199, which authorized the design and construction of an international memorial to the more than 100 million victims of communism. He was one of President Reagan.s senior speechwriters and played a pivotal role in the formulation of the Reagan Doctrine and a strong national defense.

Dr. Horvath, who earned his Ph.D. in economics from Columbia University , is the senior member of the Hungarian Parliament. He fought in the Hungarian Independence Movement against Hitler and the Nazis during World War II and challenged the Communist-imposed dictatorship in Hungary in the late 1940s. He was a political leader of the Hungarian Revolution of 1956 and then gained refuge in America . After living in the United States for a number of years, Dr. Horvath returned to his native land in 1998 and was re-elected to the Hungarian parliament where he first served in 1945.

Born in South Vietnam in 1945, Mr. Ba as a young man watched his country ravaged by the civil war waged by the North Vietnamese communists. In 1966, his father Tran Van Van, a respected member of the South Vietnamese parliament, was assassinated by the communists. Sent to France to complete his education, Mr. Ba returned to Vietnam in 1980 to continue the fight for freedom and democracy in his homeland. He was arrested in 1984 by the Communists who executed him on false charges of treason. A memorial has been erected to Mr. Ba in Liege , Belgium , and a street dedicated to him in Falls Church , Virginia , by the Vietnamese community.

Former recipients of the Truman-Reagan Medal of Freedom include Vaclav Havel, Lech Walesa, Elena Bonner, John Paul II, Senator Joseph Lieberman, Senator Jesse Helms, Senator Henry M. Jackson, Lane Kirkland, William F. Buckley Jr., Michael Novak, and Major General John Singlaub, USA .

Reservations for the November 15 reception at the Hungarian Embassy may be made by calling Anne Meesman at 703-525-4445 or emailing her at tuckintl@radix.net .

The Victims of Communism Memorial Foundation, Copyright 2007

Established by Authorization of Congressional Resolution H.R. 3000 & Presidential Approval, Public Law 103-199, The Victims of Communism Memorial Foundation is a 501(c)3 non-profit organization.

Annexe 5 : Classement mondial de la liberté de la presse 2007 – Reporters Sans Frontières


L'Erythrée en dernière position pour la première fois; les membres du G8 regagnent du terrain, sauf la Russie.

Cette année, l'Erythrée remplace la Corée du Nord en dernière position du classement mondial de Reporters sans frontières, publié aujourd'hui pour la sixième reprise, et qui mesure le degré de liberté de la presse dans 169 pays.

"Cela n'a rien de surprenant. Même si toutes les violations de la liberté de la presse ne sont pas connues en Corée du Nord ou au Turkménistan, qui précèdent immédiatement l'Erythrée dans le classement, ce pays mérite sa dernière place. La presse privée a été bannie du pays de l'autoritaire Issaias Afeworki et les rares journalistes qui ont osé critiquer le régime ont été jetés au bagne. Nous savons que quatre d'entre eux sont morts en prison et nous avons toutes les raisons de croire que d'autres vont suivre", a déclaré Reporters sans frontières.

En dehors de l'Europe - d'où sont issus les quatorze premiers pays du classement -, aucune région du monde n'est épargnée par la censure ou la violence à l'égard des professionnels des médias.

Parmi les vingt pays les plus mal classés, on trouve 7 asiatiques (Pakistan, Sri Lanka, Laos, Viêt-nam, Chine, Birmanie, Corée du Nord), 5 africains (Ethiopie, Guinée équatoriale, Libye, Somalie, Erythrée), 4 du Moyen-Orient (Syrie, Irak, Territoires palestiniens, Iran), 3 de l'ancien espace soviétique (Bélarus, Ouzbékistan, Turkménistan) et 1 américain (Cuba).

"Nous sommes particulièrement inquiets pour la situation en Birmanie (164e position). La féroce répression des manifestations par la junte militaire au pouvoir n'augure rien de bon pour l'avenir des libertés fondamentales dans le pays. Les journalistes continuent de travailler sous le joug d'une censure implacable à laquelle rien n'échappe, pas même les petites annonces, a indiqué Reporters sans frontières. Nous regrettons également que la Chine (163e) stagne dans les profondeurs de ce classement. A moins d'un an des JO de Pékin 2008, les réformes et les libérations de journalistes tant de fois promises par les autorités ne semblent plus qu'une vaine illusion."

Les membres du G8 connaissent une légère amélioration, sauf la Russie

Alors qu'ils ne cessaient de dégringoler au classement depuis trois années, les pays membres du G8 ont regagné quelques positions. La France (31e), par exemple, remonte de six places par rapport à l'an dernier. Les journalistes ont été épargnés par les violences qui les avaient touchés fin 2005 lors d'un conflit syndical, en Corse, et pendant les manifestations dans les banlieues. Cependant, de nombreuses inquiétudes demeurent en raison de cas de censure persistants, de perquisitions dans des rédactions et d'un manque de garanties concernant la protection du secret des sources.

Aux Etats-Unis (48e), les violations de la liberté de la presse ont été légèrement moins nombreuses et le blogueur Josh Wolf a été libéré après 224 jours de détention. En revanche, la détention sans charge, depuis le 13 juin 2002, du cameraman soudanais d'Al-Jazira, Sami Al-Haj, sur la base militaire de Guantanamo, et l'assassinat de Chauncey Bailey à Oakland, en août 2007, empêchent toujours le pays d'accéder au peloton de tête.

L'Italie (35e) a également stoppé sa descente, même si les journalistes restent sous la menace de groupes mafieux qui les empêchent de faire leur travail en toute sécurité. Au Japon (37e), un certain répit dans les attaques de militants nationalistes à l'égard de la presse a permis au pays de regagner quatorze places.

"Ces évolutions sont une bonne nouvelle. Peut-être que les appels répétés pour que ces démocraties se comportent de manière exemplaire commencent enfin à porter leurs fruits. Il faut cependant rester prudents et vigilants. Rien n'est jamais acquis et nous espérons que cette tendance va se maintenir et même s'accentuer l'année prochaine. Nous regrettons tout de même que seuls deux pays membres du G8, le Canada (18e) et l'Allemagne (20e), parviennent à se hisser dans les vingt premiers", a indiqué Reporters sans frontières.

La Russie (144e) ne progresse pas. L'assassinat d'Anna Politkovskaïa, en octobre 2006, l'impunité des assassins de journalistes et le manque toujours criant de pluralisme dans les médias, notamment audiovisuels, pèsent lourdement dans le bilan de la situation de la liberté d'expression dans le pays.

La Bulgarie et la Pologne , mauvais élèves de l'Europe

Tous les pays membres de l'Union européenne, à l'exception de la Bulgarie (51e) et de la Pologne (56e), figurent dans les cinquante premiers. A Sofia, les journalistes peuvent être pris à partie physiquement pour leur travail. Le climat a été encore assombri après l'abandon de toute poursuite à l'encontre de policiers qui avaient agressé un journaliste, en mai dernier. De leur côté, les autorités polonaises refusent de dépénaliser les délits de presse et la justice condamne régulièrement des journalistes à des peines de prison avec sursis. Depuis l'arrivée au pouvoir de Lech Kaczynski, en octobre 2005, puis de son frère Jaroslaw, quelques mois plus tard, les poursuites contre la presse polonaise se sont multipliées.

Les pays d'Europe du Nord sont toujours ceux qui se comportent le mieux. Un bémol tout de même pour les Pays-Bas (12e) qui ont reculé de douze places à la suite du maintien en garde à vue pendant plus de deux jours de deux journalistes du Telegraaf qui avaient refusé de révéler leurs sources à la justice.

L'inconstance des jeunes démocraties

De nouveaux pays non-européens ont fait leur entrée dans les cinquante premiers. C'est le cas de la Mauritanie (50e) - qui a gagné 88 places depuis 2004 -, de l'Uruguay (37e) et du Nicaragua (47e). "Nous espérons que ces améliorations seront durables. L'an passé, la Bolivie (68e) avait opéré une remontée spectaculaire. Malheureusement, il semble qu'il s'agissait d'un simple répit conjoncturel et, dès cette année, elle a reperdu de nombreuses places en raison de violations sérieuses de la liberté de la presse", a expliqué l'organisation.

De la même manière, des pays qui, traditionnellement, figuraient en bonne position ont sensiblement reculé. C'est le cas du Bénin (53e) et du Mali (52e). Pour la première fois depuis plusieurs années, des journalistes ont été emprisonnés dans ces deux Etats africains après avoir été reconnus coupables de "diffamation" ou "d'offense au chef de l'Etat". Sur le continent américain, El Salvador (64e) a aussi quitté la première partie du classement, perdant 36 places en deux ans.

Les blogueurs n'échappent plus à la répression

Internet occupe de plus en plus de place dans le décompte des atteintes à la liberté d'expression. Cette année, plusieurs pays ont reculé dans le classement en raison de violations graves et répétées à la libre circulation d'informations sur le Web.

En Malaisie (124e), par exemple, mais aussi en Thaïlande (135e), au Viêt-nam (162e) et en Egypte (146e), des blogueurs ont été appréhendés et des sites d'informations ont été fermés ou rendus inaccesibles. "Nous sommes inquiets de la multiplication des cas de censure sur la Toile. De plus en plus de gouvernements ont pris la réelle mesure du rôle essentiel que peut jouer Internet dans le combat pour la démocratie et mettent en place de nouveaux moyens de censurer le Réseau. Les autorités des pays répressifs s'en prennent désormais avec la même force aux blogueurs et aux journalistes en ligne qu'aux employés des médias traditionnels", a expliqué Reporters sans frontières.

Au moins 64 personnes sont emprisonnées dans le monde pour s'être exprimées sur la Toile. La Chine conserve son leadership dans cette course à la répression avec 50 cyberdissidents détenus. Huit autres sont en prison au Viêt-nam. En Egypte, le jeune internaute Kareem Amer a été condamné à quatre ans de réclusion pour avoir critiqué le chef de l'Etat sur son blog et dénoncé la mainmise des islamistes sur les universités du pays.

Guerre et paix

La guerre est largement responsable de la mauvaise position de certains pays. La recrudescence des combats en Somalie (159e) et au Sri Lanka (156e) a rendu extrêmement éprouvantes les conditions de travail des journalistes. Plusieurs d'entre eux ont été tués et la censure est renforcée lorsque les affrontements sont quotidiens. Les belligérants ne reconnaissent aucun droit aux professionels des médias qu'ils accusent de soutenir tel ou tel camp.

Dans les Territoires palestiniens (158e), la bataille qui fait rage entre le Hamas et le Fatah est la cause principale de l'accumulation d'atteintes graves à la liberté d'expression. Prises d'otages, arrestations, agressions, saccages de rédactions, etc., les médias palestiniens et les rares envoyés spéciaux étrangers sont menacés de toutes parts.

En Irak (157e), les journalistes craignent avant tout les groupes armés qui les prennent pour cible sans que les autorités n'aient trouvé un moyen de mettre un terme à cette litanie macabre. Depuis le début du conflit en mars 2003, plus de 200 professionnels des médias ont été assassinés.

En revanche, comme annoncé l'an passé, le Népal (137e) a effectué une vraie remontée dans le classement, gagnant plus de vingt places. La fin du conflit et le retour d'un gouvernement démocratique ont immédiatement entraîné un regain des libertés fondamentales et ouvert de nouveaux espaces pour les médias.

Pour établir ce classement, Reporters sans frontières a demandé à ses organisations partenaires (15 associations de défense de la liberté d'expression dispersées sur les cinq continents), à son réseau de 130 correspondants, à des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l'homme de répondre à 50 questions permettant d'évaluer la situation de la liberté de la presse dans un pays. 169 nations y apparaissent, les autres sont absentes, par manque d'informations.

Annexe 6 : Les moines birmans reprennent la lutte

LE FIGARO
Bangkok FLORENCE COMPAIN.
Publié le 01 novembre 2007
Actualisé le 01 novembre 2007 : 08h26


Deux cents moines bouddhistes ont décidé hier de renouer avec leurs marches de protestation, face au pouvoir absolu et à la répression sans bornes des militaires.

LES METTA SUTTA , les paroles du Bouddha bienveillant, ont de nouveau résonné hier dans les rues de Pakokku. C'est de cet important centre bouddhique, qui compte plus de 80 monastères, qu'était partie début septembre la « révolte safran ». Exaspérés par une « manifestation spontanée en soutien à la junte », où pour 3 000 kyats (1,50 euro) par tête, les participants doivent réciter les louanges du régime, deux cents moines sont sortis de leurs monastères. « Nous n'avons pas obtenu ce que nous demandions le mois dernier. Nous réclamons toujours une baisse des prix des denrées, la réconciliation nationale, la libération immédiate d'Aung San Suu Kyi et de tous les prisonniers politiques ». « Nous n'avons pas peur de mourir ni d'être torturés » , ont-ils expliqué.

Depuis la répression sanglante des 26 et 27 septembre, la population birmane se tient coite, malgré la colère et la frustration. U Obhasa, l'un des quatre bonzes les plus recherchés par la junte birmane, avait fait savoir la semaine dernière que, malgré l'atmosphère étouffante d'intimidation qui pèse sur la Birmanie , la contestation reprendrait à la fin du mois d'octobre. Certes, la manifestation d'hier était brève mais elle prouve que les moines bouddhistes restent la seule force qui peut faire face aux militaires. Les bonzes de Pakokku promettent une amplification de leur nouveau mouvement. Prompts à s'enflammer, les dissidents birmans en exil en Thaïlande parlent déjà d'une « lame de fond safran ».

« Les monastères sont un lieu propice aux débats, y compris politiques. On y entend les plaintes et les malheurs de la population en quête de conseils et de réconfort religieux » , explique l'opposante birmane Aye Aye Ma, vétéran de la lutte prodémocratique, basée à Mae Sot. Bref, ils sont le « chaudron bouillonnant de la dissidence ».

Après avoir tué 200 manifestants, les militaires ont sans vergogne multiplié les offrandes aux bonzes qu'ils n'avaient pas emprisonnés. La tentative grossière de regagner une légitimité morale n'a échappé à personne.

« La poitrine de Bouddha tremble »

Le regain de contestation coïncide avec le retour en Birmanie de l'émissaire des Nations unies, Ibrahim Gambari. Après une tournée dans six pays d'Asie, le diplomate nigérian doit tenter samedi de rapprocher la junte birmane et l'opposition démocratique. Selon Soe Aung, porte-parole d'une coalition d'organisations d'opposition en exil en Thaïlande, le généralissime Than Shwe pourrait rencontrer Aung San Suu Kyi durant cette visite, pour « faire baisser la pression ». Mais « il n'acceptera jamais un partage du pouvoir. Il s'en tiendra à sa propre» feuille de route vers la démocratie *, un programme vague et sans échéancier censé déboucher sur des élections libres  ». Fins stratèges, les généraux viennent de libérer sept membres de la Ligue nationale pour la démocratie, le parti d'Aung San Suu Kyi. « Il en reste mille sous les verrous » , estime Bo Kyi, de l'association d'assistance aux prisonniers politiques, en exil en Thaïlande.

Si les Birmans assurent qu'ils ont vu trembler la poitrine des statues de Bouddha, un signe annonciateur d'un changement de gouvernement, Than Shwe est toujours aux commandes. Après la mort de son premier ministre Soe Win le mois dernier, il a même renforcé sa mainmise sur le pouvoir.

Annexe 7 : le Dalaï Lama honoré aux Etats-Unis

LE FIGARO
Le Dalaï-Lama honoré par George W. Bush
Ph. G. (à Washington)
Publié le 17 octobre 2007
Actualisé le 17 octobre 2007 : 08h35

Le président américain a décoré le chef spirituel tibétain, un geste qui a provoqué la colère de la Chine.

George W. Bush a justifié hier sa présence au côté du dalaï-lama, pour la première fois en public lors d'une cérémonie officielle où devait lui être remise la médaille d'or du Congrès :

« J'admire beaucoup le dalaï-lama, je soutiens la liberté religieuse et je veux honorer cet homme », a dit le président lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche. Il a souligné que les dirigeants chinois « auraient intérêt à rencontrer » le leader tibétain et qu'il comptait « le redire » dans son discours sous la coupole du Capitole (prévu dans la soirée, heure française). Il a minimisé les protestations de Pékin , estimant que les relations entre les deux pays « n'en seraient pas gravement détériorées. »

La veille, Bush avait reçu le dalaï-lama « en privé » pour ne pas irriter davantage les Chinois, et la Maison-Blanche n'avait pas diffusé de photos comme lors de leurs précédentes entrevues. Le chef spirituel tibétain devait également s'adresser hier à ses partisans rassemblés devant le Capitole à l'initiative de la Campagne internationale pour le Tibet, un mouvement présidé par l'acteur Richard Gere. Il devait notamment évoquer sa vision des relations futures entre le Tibet et la Chine , alors qu'il plaide en vain depuis vingt ans en faveur de l'autonomie plutôt qu'en une indépendance totale.

Annexe 8 : le Dalaï Lama honoré au Canada

RADIO-CANADA
Visite du Dalaï-Lama

Reçu avec tous les honneurs

Le dalaï-lama, chef spirituel et religieux du peuple tibétain, a entrepris lundi la portion politique de sa visite de trois jours au Canada, et ce, malgré la ferme opposition de la Chine.

Il s'est rendu au parlement du Canada, en fin d'avant-midi, où il est entré par la porte principale, à la Tour de la Paix. Il a reçu officiellement le titre de citoyen honoraire du Canada. Jusqu'à maintenant, quatre personnalités ont obtenu cette distinction, soit le leader sud-africain Nelson Mandela, le diplomate suédois Raoul Wallenberg et, récemment, l'opposante birmane, Aung San Suu Kyi.

En conférence de presse, lundi avant-midi, le dalaï-lama s'est défendu de venir au pays pour y tenir un discours politique. Il vient plutôt promouvoir les valeurs humaines et l'harmonie religieuse, dit-il.

Le dalaï-lama a toutefois déclaré qu'il ne s'empêcherait pas de dire ce qu'il pense si des sujets politiques devaient être abordés. Interrogé sur la guerre en Afghanistan, le leader tibétain a notamment réitéré que la violence ne constituait jamais une solution, puisqu'elle engendre elle-même la violence et exacerbe du coup les problèmes.

Visiblement mal à l'aise à ses côtés, le secrétaire d'État au multiculturalisme, Jason Kenney a tôt fait de mettre un terme aux questions des journalistes, non sans avoir préalablement affirmé que 80 % des Canadiens approuvaient la visite du chef spirituel.

Rencontre avec Stephen Harper

Après avoir été fait citoyen honoraire, le dalaï-lama s'est entretenu avec le premier ministre. Il a ensuite rencontré la gouverneure générale, Michaëlle Jean. Les chefs des trois partis d'opposition pourront quant à eux discuter avec lui mardi.

La rencontre avec M. Harper est la première à avoir lieu dans un bureau de fonction officiel. L'ex-premier ministre Paul Martin a aussi rencontré le dalaï-lama, en 2004, mais la rencontre s'était déroulée dans une église et en présence de représentants d'autres religions.

La visite du dalaï-lama se déroule malgré les admonestations habituelles de Pékin, qui le considère comme un dangereux séparatiste dont les activités menacent son intégrité territoriale. Officiellement, le dalaï-lama milite pour une forme d'autonomie du Tibet.

Un spécialiste de la Chine , Loïc Tassé, s'interroge toutefois sur l'accueil réservé par le Canada au leader tibétain. Un projet de constitution publié par ce dernier en 1992 prônait l'instauration d'une théocratie au Tibet, alors que le Canada fait normalement la promotion de la démocratie, dit-il.

M. Tassé ajoute que la réception en grande pompe que lui fait le gouvernement canadien aura indéniablement des effets sur nos relations avec la Chine , alors que la politique officielle du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international consiste à tout faire pour aider les entreprises canadiennes à réussir dans l'Empire du Milieu.

Annexe 9 : XVIIe Congrès du Parti Communiste Chinois

RTLINFO
Fin du 17e congrès du Parti communiste chinois, la direction remaniée

ASIE - PACIFIQUE   dim 21 oct

Le 17e congrès du Parti communiste chinois (PCC) s'est achevé dimanche avec l'adoption d'un amendement et des changements prévus au sein de la direction suprême qui devraient profiter au numéro un chinois Hu Jintao.

Avant la cérémonie de clôture du congrès au Palais du Peuple à Pékin, les quelque 2.200 délégués, réunis depuis lundi, ont fait inscrire dans la constitution du parti la notion de "développement scientifique" chère au chef du PCC et de l'Etat.

Durant ce congrès, Hu a insisté sur la nécessité d'un "développement équilibré pour assurer une croissance saine et rapide" du géant asiatique, pays le plus peuplé au monde (1,3 milliard d'habitants) en passe de devenir la troisième économie de la planète.

Au titre des problèmes à résoudre, Hu a cité la répartition des revenus l'emploi, la protection sociale, la santé et l'éducation.

Le secrétaire général du PCC a estimé qu'il restait "un écart non négligeable entre ce que nous avons réalisé et ce que le peuple attend de nous".

Le congrès a par ailleurs entériné le départ de trois des neuf plus hauts dirigeants chinois, y compris le vice-président de la République Zeng Qinghong, considéré par certains analystes comme un rival de Hu Jintao.

Zeng, Luo Gan et Wu Guanzheng n'ont pas été réélus au comité central du PCC, dimanche. Ils ne pourront pas faire partie de la direction suprême dont ils étaient membres depuis 2002.

Les départs de Luo et Wu, 72 et 69 ans, étaient attendus. Celui de Zeng, 68 ans, numéro cinq dans la hiérarchie du régime et vice-président de la République , était en discussion depuis des mois, selon les observateurs.

Ces retraits ouvrent la voie à la promotion de hauts responsables proches de Hu Jintao qui devrait être réélu lundi secrétaire général du PCC.

Le dernier Comité permanent du Bureau politique du parti, noyau dirigeant désigné en 2002, comportait neuf membres. L'un d'eux, Huang Ju, est décédé cette année.

Si cette direction suprême, qui sera désignée lundi, reste à neuf membres, quatre nouvelles têtes feront leur entrée.

Les responsables de Shanghai, Xi Jinping, et de la province du Liaoning (nord-est), Li Keqiang, pourraient être promus.